"Au fond, on se rejoint sur un idéal français": Charles Consigny débriefe son débat à l'université d'été LFI

Des visions que tout semble opposer, et pourtant un terrain d'entente? Les universités d'été de LFI ont eu lieu du 21 au 24 août 2025, dans la Drôme. Le membre des Grandes Gueules Charles Consigny a pris part, vendredi, à un débat avec le coordinateur national du parti Manuel Bompard. "Je les ai trouvés très corrects", avoue l'avocat sur RMC, ce lundi.
"Avant d'y aller, beaucoup de gens m'ont dit 'est-ce que tu as pris des garanties sur ton temps de parole, sur les thèmes, sur les vidéos qui vont être diffusées'. Je n'ai pris aucune garantie, j'y allais la fleur au fusil, assez en confiance, et hônnetement ils ont été très corrects", reconnaît Charles Consigny, qui assure avoir eu "un débat intéressant".
"C'est Nicolas qui paye ou c'est Vincent (Bolloré) qui pille?": les échanges se concentraient notamment sur les taux d'imposition des Français de classe moyenne, mais également des ultra-riches, le temps de travail, les salaires, la représentation des salariés, ou encore les prestations sociales.
Avant cette "confrontation", Charles Consigny confiait s'attendre à être "Astérix le Gaulois face à des centaines de légionnaires romains. Mais finalement, les discussions se sont bien déroulées.
"On les découvrait de bonne foi et pas dans la petite phrase. Les deux essayaient de comprendre l'autre, et n'étaient pas dans la caricature. C'était vraiment agréable", analyse la chroniqueuse des GG Fatima Aït-Bounoua qui a visionné les débats.

Cette dernière ajoute également que "le public était très à l'écoute". Charles Consigny reconnaît avoir eu "une petite bronca" lorsqu'il a dit qu'il fallait augmenter le temps de travail des professeurs. "J'ai dit également qu'il fallait que les salariés soient mieux représentés dans les conseils d'administration, là j'ai senti un peu plus de soutien", explique l'avocat au micro des Grandes Gueules.
"On n'est pas d'accord sur les mesures à prendre, mais je trouve qu'on se rejoint sur un idéal français", confie Charles Consigny.
Ce dernier s'est voulu positif après cet échange avec Manuel Bompard: "Je pense qu'au fond, on se bat quand même à la fin un peu pour la même chose." Charles Consigny et Manuel Bompard partagent un attachement commun "à certains atouts français, à une certaine noblesse de notre pays, que ce soit notre système de santé, notre système éducatif, notre agriculture".
"Ce qui fait une certaine fierté française est quand même quelque chose qui est partagé" avec Manuel Bompard. Mais pour les deux hommes, "le constat n'est pas le même", conclut tout de même Charles Consigny.
RMC